Créée il y a presque 10 ans, la catégorie « Vin de France » correspond aux vins sans indication géographique. Elle est donc venue s’ajouter à la catégorie des vins AOC et à celle des vins sous indication géographique protégée (IGP). En fait, elle succède à la dénomination « Vin de table ».
Vendus sous un nom de marque ou d’un ou de plusieurs cépages (merlot, chardonnay, sauvignon, syrah…), ces vins représentent aujourd’hui, selon l’Association nationale interprofessionnelle des vins de France (Anivin), environ 15 % des exportations de vins français. En volume, ils ont connu une progression de 10 % à l’exportation en 2017. Du coup, pour faire face à cette demande grandissante, l’interprofession souhaite que ces vins soient produits à partir de vignobles dédiés et non plus à partir des volumes de vin qui n’ont pas été utilisés pour l’élaboration des vins AOC ou IGP.
Deux premiers vignobles en vin de France
À ce titre, la plantation de deux premiers vignobles en vin de France est programmée, à titre expérimental, dans le département de l’Aude. Le premier, planté dès ce mois d’avril, sera composé de 30 ha, dont 15 ha de chardonnay et 15 ha de floréal. Le second, de 30 ha également, ne sera planté qu’en 2019. Il sera constitué de plusieurs cépages, à savoir du cabernet sauvignon, du merlot, du chardonnay et du vidoc. Les premières récoltes étant attendues pour 2021.
Avec des rendements annoncés à hauteur de 150 hl/ha pour le vin rouge et de 120 hl/ha pour le blanc, l’Anivin souhaite démontrer que ces vignobles seront rentables pour pouvoir ensuite encourager les viticulteurs à s’engager dans cette voie…
Viticulteurs : les « vins de France » ont le vent en poupe !